lundi 30 janvier 2012

En arrière toute !

Peut-être le dernier ordre donné par le capitaine Smith, commandant du Titanic. Avec les conséquences que l'on connait: un effroyable naufrage...

Le capitaine Sarkozy envisage de donner le même ordre sur le plan social, avec les mêmes funestes conséquences.

Plus fort que "Retour vers le Futur", c'est véritablement "En avant pour le passé !"

Explications:

Sous l'Ancien Régime, l'exercice des arts et métiers était organisé en associations appelées corporations, métiers ou corps de métiers. Ces corporations réglaient le fonctionnement du travail dans leurs domaines. La corporation avait une administration organisée, des statuts propres et dont l'exécution était confiée a des commissaires qu'on appelait jurés ou syndics. Les statuts fixaient minutieusement les conditions de travail, y compris les salaires.

C'est la Révolution Française qui supprima définitivement ces ententes (corporations) au nom de la liberté. En effet, elles pesaient fortement sur l'activité législative de la représentation politique, chose déjà insupportable à l'époque. Certains en ont même perdu la tête...

La misère poussait les gens des campagnes a tenter leur chance en ville. Du fait de la disparition des "ententes", il n'y avait plus aucune protection de la classe ouvrière. Il fallait alors accepter les conditions imposées par l'employeur, qui ne pouvaient pas être discutées collectivement, ni individuellement bien sûr.

Il en résulta une surexploitation du monde ouvrier, générant une grande misère avec de grandes conséquences sur l'état physique de la population.

Après ce bref historique, nous voyons bien que cette proposition incroyable de faire en sorte que les accords approuvés au sein d'une entreprise s'imposent à la loi est un formidable danger de régression sociale !!
Non seulement on imagine mal une entreprise faire marche arrière lorsqu'elle aura réussi à " flexibiliser " au maximum son outil de production favori, l'Homme, mais en plus la représentation syndicale sera rapidement réduite a un rôle consultatif. En fait, dès que les objectifs du patronat seront atteints. Le summum de la productivité sera atteinte, pour le plus grand malheur des uns et le bonheur des autres.

Alors évidemment, notre bon capitaine, grand pourfendeur des 35 heures n'y voit que du bien. Au passage, notons que pour son cas personnel, il avouait il y a peu qu'il envisageait de contribuer à l'effort national en se flexibilisant lui-même, en ne travaillant que du Mardi au Jeudi...

Les promesses des politiques sont comme les icebergs: un tiers de conséquences visibles, deux tiers de conséquences invisibles. Et catastrophiques !!  A nous d'éviter le naufrage en changeant de capitaine.

N'oublions pas les sages paroles d'un ex-candidat à la Présidentielle:

" On ne peut pas dire la vérité à la télévision: il y a trop de gens qui la regardent ". Coluche.


Le Trublion

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