Borloo, à qui profite le crime ?


Petits arrangements entre amis....

Borloo à la tête de Veolia... Environnement ! La revanche, le retour aux sources du chantre des accords de Grenelle ?

La satisfaction de la fibre écologique de cet ex-avocat d'affaire devenu depuis ex-ministre, puis exfiltré du parti majoritaire pour mieux monter un parti radicalement adouci, droite à tendance moins dure. Pour ceux que la droitisation parfois extrême peut faire fuir chez Bayrou.


Mission:

Garder disponible un réservoir de droite en vue d'essayer de limiter la casse pour les élections. Et ne pas laisser s'évaporer certains talents comme Rama Yade ou se débarrasser des encombrants comme Yves Jégo.

À moitié réussi... Storytelling, script d'une manipulation où Borloo casse violemment avec le Président pour incarner une droite républicaine et modérée, rassurante et qui rassemble les timides et les mécontents.

Seulement voilà, tout à un prix et le renvoi d'ascenseur s'appelle Veolia. Influence et revenus assurés pour Borloo. Un petit grain de sable pourtant: tout a été rendu public.


À qui profite le crime ?

Pas à Borloo évidemment, tant les clameurs d'indignations de tout bord rendent la situation très délicate. Pas au vertueux non-candidat des petites élites, qui serait immédiatement pris en flagrant délit de mensonge. Inconcevable pour le candidat du peuple. Alors peut être tout simplement au candidat interne le plus naturel, si ce n'est à l'actuel occupant du siège...

À moins qu'en définitive, Borloo soit finalement puni pour avoir rendu les armes trop tôt. Il s'est rendu sans conditions, sans combat mais surtout sans enchères. En s'avouant hors course trop tôt, il n'a pas capitalisé et ni valorisé ses voix. Bien au contraire, il les a rendues libres et disponibles pour d'autres mais pas forcément pour le candidat du parti majoritaire.

Dès lors, le renvoi d'ascenseur devient caduque. Et comme la stratégie très droitisante de l'UMP commence à réussir puisque les voix FN se réduisent et que Morin a lui aussi abdiqué, prêtant allégeance au candidat sortant, Borloo n'a plus rien où presque à faire valoir.

Le secret éventé le lendemain du discours du candidat n'est pas un hasard:
s'étant annoncé comme le candidat du peuple et pas celui des élites, le candidat sortant Sarkozy s'est placé lui-même en position de ne pas pouvoir officiellement soutenir Borloo. Brillant !! on ne peut que saluer le talent machiavélique de celui qui a dressé le piège.


Borloo est il recyclable ?

 Oui, car le carnet d'adresses de l'intéressé est convoité. Ce n'est qu'une escarmouche, juste une tape sur la main pour rappeler qui est réellement le patron à droite. Un avertissement brutal pour rappeler  tous qu'à l'image d'un gourou, c'est Sarkozy qui fait ou défait les destinées des uns et des autres.

C'est donc à lui que profite le crime en définitive.

"Ce n'est pas la girouette qui bouge, c'est le vent qui tourne" Edgard Faure



Le Trublion

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